Une illusion à en perdre la tête

Une toute nouvelle création. Regardez, vous n’en reviendrez pas !

 La toute dernière est en fait une série de trompes-l’oeil tous plus bluffants les uns que les autres. Mais contrairement aux magiciens, qui ne révèlent jamais leurs trucs, voici les astuces qui permettent de tromper votre cerveau.

Ainsi pour réaliser cette illusion, nous nous servons de calques striés transparents, se dépaçant lentement sur une figure fixe. « Chacune de ces animations est composée de six images. Elles se présentent sous forme de barres. Fusionnées ensemble, elle forme une unique image.

Avec une grille imprimée sur une feuille transparente, nous pouvons ainsi révèler tour à tour chacune des six images de la composition originale, en cachant les autres. « Lorsqu’une des images est vue à travers les espaces transparents de la grille, les barres noires cachent les cinq autres », explique-t-il.

En dévoilant successivement les six images, l’illusioniste crée une impression de mouvement, qui, en plus de vous laisser sans voix, a rendu fou son chat !

Regardez les illusions d’optique : 

 

XVIIE SIÈCLE LE GRAND SIÈCLE DES SCIENCES

XVIIe siècle Le Grand Siècle des Sciences

sciences9-luttichuys-vaniteCoincé entre le siècle des Grandes Découvertes et celui des Lumières, le XVIIe siècle est souvent oublié lorsqu’on évoque les Sciences. Le Grand Siècle reste celui de Louis XIV et de Versailles. Mais où sont les scientifiques ?

Oubliés, relégués derrière la confrérie poétique de Molière. Pourtant cette époque fut aussi celle d’un exceptionnel remue-ménage dans le domaine scientifique, au point que l’on parle aujourd’hui d’une véritable Révolution.

Voici une petite piqûre de rappel sous forme de voyage à travers les plus grandes avancées de ce temps. Attention aux découvertes !

 La révolution commence dans les têtes

Au Moyen Âge comme à la Renaissance, les clercs et les humanistes s’en tenaient à la description des phénomènes. Désormais, c’est l’expérience qui doit soutenir chaque nouvelle théorie. Pour connaître, on ne contemple plus, on agit, on fabrique, on reproduit. Apparaît alors la figure nouvelle du savant de laboratoire, entouré d’un matériel de plus en plus perfectionné.

keplerC’est aussi la rupture entre science et religion, marquée en 1633 par le procès de Galilée qui a eu l’audace d’affirmer urbi et orbi que la Terre n’est pas le centre du monde. Sacrilège… Ce n’est pas tant cette affirmation qui est un cataclysme, mais le fait que ce soit l’observation, le calcul et l’expérience qui le prouvent.

Au siècle précédent, la navigation hauturière (en pleine mer) et l’astrologie, avec Nostradamus et consorts, ont développé d’une part le besoin de mesurer les longitudes – et donc le temps -, d’autre part le goût pour l’observation des étoiles, toutes choses qui requièrent la maîtrise des mathématiques. Grâce à l’astronomie et à l’horlogerie, celles-ci vont donc sortir de l’enfance et entraîner par ricochet des progrès dans tous les domaines scientifiques.

Les savants, à la suite de Johannes Kepler, vont pouvoir séparer science, religion et philosophie, et se lancer dans toutes sortes de recherches en pleine autonomie.

Ce nouvel état d’esprit s’accompagne d’une volonté d’aller vers l’avant et non plus de «marcher à reculons, les yeux tournés vers les Grecs et les Latins»(Robert Halleux). Il ne faut plus chercher à rattraper les Anciens, mais à les dépasser. L’idée toute simple de progrès scientifique libère enfin les esprits les plus curieux : en avant !

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Les mathématiques en éclaireurs

Pas d’avancée dans les sciences sans progrès en mathématiques : parce que, selon Galilée (1564-1642), «l’univers est écrit en langue mathématique», c’est ce langage dont il faut en priorité maîtriser pour répondre à la question «comment».

fermatC’est toutes les sciences qui sont mises en chiffres ! L’astronome allemand Johannes Kepler (1571-1630), bien décidé à aménager une cave à vin pour faire plaisir à sa deuxième femme, se plongea dans les chiffres pour savoir comment organiser ses barriques en calculant leur volume…

Les mathématiques se font donc pratiques. On cherche des mesures précises. C’est ainsi que se développe le calcul infinitésimal (de l’infiniment petit) sous l’impulsion notamment d’Isaac Newton (1643-1727) et son alter ego Gottfried Leibniz (1646-1716). Dans le même temps, les recherches de leur confrère René Descartes (1596-1650) amènent les figures géométriques à être désormais traduites en expressions algébriques.

Pour la première fois depuis l’Antiquité, l’algèbre prend son envol ! Elle n’est pas seule : l’arithmétique (étude des nombres entiers) sort de l’ombre grâce au «prince des amateurs», Pierre de Fermat (1601-1665). Parmi ses correspondants, relevons les noms illustres de l’astronome et mathématicien Pierre Gassendi (1592-1655) et du moine Marin Mersenne (1588-1648)

Et parce que les mathématiciens sont soucieux de ne pas gaspiller leur temps en calculs inutiles, l’Écossais John Napier ou Neper (1550-1617) invente au début du siècle les logarithmes (tables numériques mettant en correspondance les nombres) – d’où les logarithmes népériens –  tandis que Blaise Pascal (1623-1662), lorsque la mise au point de sa pascaline (machine à calculer) lui laisse du temps, s’emploie à découvrir le résultat d’une partie de cartes en développant l’analyse des probabilités. Il faut faire pratique !

Au cœur d’une horloge

«L’univers est une machine où il n’y a rien du tout à considérer que les figures et les mouvements de ses parties» (René Descartes, Les Principes de la philosophie, 1644). Voici une belle métaphore ! Avec la philosophie mécaniste, c’est le monde entier qui fait tic-tac, assimilé à une gigantesque horloge.

descartesminiÀ l’intérieur, les phénomènes physiques s’expliquent d’après les lois de mouvements de la matière. Cette nouvelle approche, dans laquelle les mathématiques jouent un rôle capital, rejette toute explication reposant sur le simple merveilleux. Rien de magique dans la nature !

Pour Descartes, ce sont les mêmes principes qui règlent la vie du corps, organisé comme une machine autour d’un coeur-bouilloire : «Je suppose que le corps n’est autre qu’une statue ou machine de terre […]. Dieu met au-dedans toutes les pièces requises pour faire qu’elle marche, qu’elle mange, qu’elle respire…» (Traité de L’homme,1633). Plus besoin de l’âme comme superviseur, tout est automatique !

Dieu n’est cependant pas abandonné : ne faut-il pas un horloger pour assembler une horloge et créer le mouvement initial ? Il n’y a plus qu’à étudier rouages et engrenages…

Le savant misanthrope ? complètement dépassé !

Au XVIIe siècle, les scientifiques ne cessent de communiquer. Tirant parti des progrès de l’imprimerie et des échanges, nos savants de toute l’Europe partagent leurs découvertes et leurs doutes en publiant dans des journaux (dont l’incontournable Journal des savants, depuis 1665) et en s’adressant des courriers.

Ils n’hésitent pas également à prendre la route et à se déplacer de pays en pays pour rencontrer leurs homologues. Ils se querellent aussi. Pierre de Fermat  pâtit gravement des médisances de René Descartes à son encontre.

newtonCes savants sont aussi, généralement, des touche-à-tout. Rien à voir avec les hyper-spécialistes contemporains. Le philosophe Spinoza (1632-1677) est aussi polisseur de lentilles optiques ! Blaise Pascal a multiplié les inventions de tous ordres… avec de se consacrer à la théologie et au mysticisme. Tout aussi éclectique, Isaac Newton préférait, lui, se distraire avec l’astrologie (comme quoi nul n’est parfait !).

Dans le même temps, les premiers groupes de savants se forment sous l’impulsion de grands seigneurs comme Mazarin, héritier de l’exemple italien de la Renaissance. Des collections particulières, les fameux «cabinets de curiosité», deviennent des lieux de rendez-vous, tout comme ces académies privées qui commencent à essaimer un peu partout pour promouvoir l’enseignement.

Il est temps que les États reprennent les choses en main : c’est chose faite en 1660 en Angleterre avec la fondation de la Royal Society qui lance la recherche en laboratoire, puis en 1666 en France avec l’Académie royale des sciences voulue par Louis XIV.

Autour des chercheurs, qui ne craignent plus de faire leurs expériences en public, c’est toute une communauté européenne composée de spécialistes comme de simples curieux qui se met en place. Il faut maintenant répondre à cette soif de découverte !

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C’est à ses outils qu’on reconnaît un scientifique

 pascalDu plus lointain au plus petit : avec le développement des techniques, les savants ont enfin à disposition de quoi porter leurs observations vers les étoiles tout comme vers le minuscule. Plus besoin de s’user les yeux ou, comme Néron, d’utiliser une lentille d’émeraude pour mieux voir les gladiateurs !

À la suite de Galilée, les télescopes ne cessent de se perfectionner tandis que la vieille loupe est remisée au fond des tiroirs grâce au hollandais Van Leeuwenhoek (1632-1723) et à son microscope.

Les mathématiques profitent de la machine à calculer de Blaise Pascal. De même que les sciences physiques de la pompe à air de Robert Boyle (1627-1691), du baromètre à mercure d’Evangelista Torricelli (1608-1647) et de la machine à vapeur (le «digesteur») de Denis Papin (1647-1712).

L’art de la navigation et l’horlogerie accomplissent des bonds décisifs avec l’horloge à balancier de Christian Huygens (1629-1695) et l’échappement à ancre de Robert Hooke (1635-1703), un mécanisme qui entretient et compte les oscillations du pendule ou du balancier. Christian Huygens est aussi à l’origine de la théorie ondulatoire de la lumière.

L’artisanat participe à l’aventure grâce notamment en France au soutien de Louis XIV, qui va jusqu’à donner le titre d’«ingénieur du Roi» aux fabricants fournissant le matériel nécessaire à la construction de Versailles : fondeurs, verriers et autres horlogers permettent alors à leur façon d’ouvrir le champ des recherches.

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Voir plus loin et au-delà !

Observa-t-il longtemps les oscillations du lustre de la cathédrale de Pise ? En tous cas, on dit que c’est de ce jour que le destin de Galileo Galilei fut tracé. Après s’être construit une lunette astronomique, il invite en 1609 quelques privilégiés vénitiens, entassés au sommet du campanile de la place Saint-Marc, pour détailler les rues de la ville voisine de Murano comme s’ils y étaient !

Il peut alors se tourner vers les étoiles et explorer le système solaire : rapidement la Lune, Vénus ou encore Jupiter se dévoilent, entrainant dans leur sillage la reconnaissance de la théorie de l’héliocentrisme.

Les conséquences furent considérables : en quelques coups d’oeil, Copernicpuis Galilée avaient transformé le centre de l’univers en une planète comme une autre. Un cataclysme dans l’histoire des sciences, mais aussi de la religion et de la pensée !

Soixante-dix ans plus tard, c’est l’Anglais Newton qui, s’appuyant sur les théories de Kepler et la chute d’une pomme, établit la théorie de l’attraction universelle, expliquant du même coup les flâneries des étoiles et des marées. Lucide, il reconnut l’apport de ses prédécesseurs par une formule restée célèbre : «Si j’ai pu voir un peu au-delà, c’est que j’étais porté par des épaules de géants».

La nature en observation

On le sait, Louis XIV adorait les plantes au point de passer très régulièrement admirer l’orangerie et le potager qui faisaient sa fierté à Versailles. Placés sous la responsabilité de Jean-Baptiste de La Quintinie, près de neuf hectares de terre fournissent alors à la table du roi toutes sortes de fruits et légumes. Et l’agronomie est à la fête ! Des progrès sont faits en acclimatation des espèces, on donne aux arbres fruitiers la forme d’espaliers, les tailles et greffes améliorent les variétés…

rayDe l’autre côté de la Manche, c’est la pomme de terre qui a toutes les faveurs tandis que John Ray (1627-1705) se laisse séduire lui aussi par les plantes lors de ses longues promenades dans la campagne. Il finit par les connaître si bien qu’il publie une Historia plantarum generalis pour en dresser un inventaire complet, projet repris plus modestement à la fin du siècle en France par Joseph Pitton de Tournefort pendant son voyage au Levant.

Mais Ray ne s’intéressait pas qu’aux petites plantes : notre «Pline anglais» s’attacha également à trier les animaux, non plus suivant leur comportement mais d’après leur anatomie, ouvrant la voie aux grandes classifications des XVIIIe et XIXe siècles.

Pendant ce temps, d’autres préfèrent aller creuser un peu la terre. Ils y trouvent divers fossiles qui permettent au danois Sténon (Niels Stensen), le père de la paléontologie, de mettre en évidence la notion de sédimentation.

C’est au contraire avec la tête dans les nuages, au sommet du puy de Dôme, que le beau-frère de Blaise Pascal réalise l’expérience prouvant l’existence de la pression atmosphérique, déjà soupçonnée par Evangelista Torricelli.

Décidément, on en voit de toutes les couleurs ! Ce n’est pas Newton qui dira le contraire : il découvre que la lumière se faufilant dans le trou d’un de ses volets est composée d’une juxtaposition de teintes. C’en est fini du mystère de l’arc-en-ciel !

Le rythme sous la peau

Sacré Galien ! Depuis qu’il a affirmé au IIe siècle que le sang stagnait plus ou moins dans les veines, personne n’avait osé revenir sur cette idée.

sciences15-verkoljeEn 1622, Gaspare Aselli a bien observé sur des cadavres de chiens la présence de «vaisseaux de lait» qui seront ensuite qualifiés de lymphatiques. Mais il fallut qu’en 1618 William Harvey (1578-1647) réussisse enfin à se détacher de cette tradition et à ne croire que ce que voyaient ses yeux pour que soit révélée la circulation sanguine quasi in circulo («comme dans un cercle»), c’est-à-dire dans un unique système.

Ce ne fut pas sans mal : considéré comme un fou, il vit fuir sa clientèle et dut pendant neuf ans répéter ses démonstrations pour convaincre ses collègues «anticirculateurs». La saignée peut commencer à compter ses jours ! Comment en effet savoir où et quand ouvrir la veine ?

Dans la deuxième moitié du siècle, c’est le microscope qui vient secouer la vieille médecine : en observant en 1677 sous sa lentille les pérégrinations des «animalcules vivants», Antoni Van Leeuwenhoek (1632-1723) met un terme à la théorie de la génération spontanée et à l’ovisme.

Avec l’arrivée des spermatozoïdes sur la scène médicale, c’en est fini de l’idée que l’œuf est simplement stimulé et non fécondé par le sperme. Drapier de métier, installé à Delft, notre savant autodidacte avait bien fait d’utiliser son microscope pour observer autre chose que la qualité de ses tissus…

LA GÉOMÉTRIE SACRÉE ET LA DIVINE PROPORTION !

La #géométrie sacrée et la divine #proportion !

Tout d’abord observez:

 

Le nombre d’or, qui régit le rapport harmonieux entre les parties et le tout, est un exemple frappant d’idée mathématique : un concept simple, presque primitif, qui se retrouve partout autour de nous.
Pourquoi porte-t-il des noms aussi prestigieux que le « nombre d’or » ou la « divine proportion » ? S’agirait-il d’un joyau ou d’une oeuvre véritablement divine ? La lettre grecque Phi lui a même été attribuée, comme la lettre Pi est associée à son vieil ami et concurrent 3,1415926535…

Ce nombre fascine depuis très longtemps. Il suffit de taper « golden mean » sur Google pour être frappé par la diversité des sites qui se l’approprient. On le voit partout, dans la philosophie, la spiritualité, l’art, l’économie et… dans les mathématiques. A vrai dire, les mathématiciens professionnels sont un peu agacés par la popularité de « leur » nombre d’or ; ce sont eux qui l’ont découvert (ou inventé ?), et voilà qu’il échappe à leur contrôle !

Beaucoup considèrent qu’on exagère son importance dans le domaine de l’esthétique et que le rôle mystique qu’on lui attribue est une imposture. Ils préfèrent se limiter à son aspect purement mathématique, et une revue tout à fait respectable – The Fibonacci Quarterly – est d’ailleurs presque entièrement consacrée à un thème très proche de Phi : la suite de Fibonacci. Les mathématiques contemporaines manipulent le plus souvent des objets bien plus élaborés, et Phi apparaît plutôt comme un souvenir d’un passé très lointain. Les mathématiciens ont cependant le sens de l’histoire de leur discipline et regardent cette « vieillerie » avec tendresse.

Henri Poincaré affirmait que « la mathématique est l’art de donner le même nom à des choses différentes ». Le nombre d’or réunit toute une multitude de phénomènes. Le coeur de l’explication commune avait déjà été explicité par Euclide il y a plus de deux mille ans. Lorsqu’on décompose un objet en deux parties inégales, on dit que la proportion est divine, ou dorée, si le rapport entre la grande partie et la petite est le même que le rapport entre le tout et la grande partie. La simplicité de cette définition explique l’omniprésence de Phi. On le rencontre dans la croissance des populations de lapins, décrite par Fibonacci au Moyen Age, dans les proportions qui régissent le pentagone régulier ou dans celles du Parthénon.

De ce point de vue, le nombre d’or apparaît comme l’un des exemples les plus frappants d’une idée mathématique : un concept simple, presque primitif, qui se retrouve partout autour de nous. C’est à ce titre que le nombre d’or a droit de cité dans le paysage mathématique. Je choisis un nombre au hasard d’une quinzaine de chiffres, comme 5 387 565 581 098 724 par exemple. Pourrait-on écrire un livre sur ce nombre ? Certainement pas ! Ce nombre ne parle que de lui-même, il n’est relié à aucune idée, il ne permet pas de comprendre « des choses différentes ».

PERCEPTION DE L’ESPACE

Dans l’univers des nombres, certains sont plus riches que d’autres. Certains sont utiles, d’autres sont attachants, mais l’immense majorité n’a pas grand intérêt.

Le monde qui nous entoure est peuplé de rectangles de toutes sortes. Quelques-uns sont dans la nature mais la plupart sont construits par l’homme, qui doit cependant se plier aux lois naturelles. Le fil à plomb est perpendiculaire à l’horizontale et il est bien commode de construire des maisons dont les murs sont rectangulaires… Il se trouve que beaucoup de ces rectangles sont dorés : le rapport entre longueur et largeur est égal à Phi. Pour vérifier qu’un rectangle situé devant vous est bien doré, rien n’est plus facile. Sortez votre carte de crédit (ou votre carte Vitale, ou de bibliothèque !), et essayez de masquer le rectangle en plaçant la carte devant vos yeux. Si le rectangle est exactement masqué par la carte, il est doré ! La prédominance de ces rectangles d’or est-elle un fait acquis ou une illusion ? Ce n’est pas clair. Après tout, on voit aussi beaucoup d’autres formes de rectangles qui ne sont pas dorés, comme par exemple les feuilles au format A4 ou encore les carrés.

Dans les musées d’art, cette abondance ne fait pourtant aucun doute ; beaucoup de tableaux ont des proportions divines. Certains pensent que nous avons une préférence innée pour l’esthétique du rectangle d’or.

Les mathématiques influenceraient elles notre sens esthétique. L’artiste qui choisit ce format pour une toile ne le fait pas parce qu’il considère que ce rectangle est « beau ». De manière consciente ou inconsciente, il sait que cette proportion « contient » plus de deux mille ans de mathématiques et de réflexion sur l’harmonie et sur les liens qui unissent les nombres et notre perception de l’espace.

Avant même de commencer à peindre, le tableau a déjà du contenu ; il fait partie d’une histoire et d’une culture. En filigrane, on peut deviner la présence du passé ; Euclide, Fibonacci, Léonard de Vinci, Kepler, Escher et tant d’autres sont présents…

Que peuvent bien avoir en commun des phénomènes naturels aussi différents que l’agencement d’une graine de tournesol, l’élégante spirale dessinée par la coquille de certains mollusques et les bras de la Voie lactée ? Quelle règle géométrique d’une inégalable harmonie se cache dans l’oeuvre des plus grands artistes, de Vitruve à Salvador Dali et de Léonard de Vinci à Le Corbusier ? Si incroyable que cela puisse paraître, la réponse à ces deux questions réside dans un simple nombre, connu depuis l’Antiquité et dont la présence remarquée dans les représentations artistiques et naturelles lui a valu l’appellation de « nombre d’or » ou de « divine proportion ». Chargé de plus de deux mille ans de mathématiques et d’autant de réflexions sur l’harmonie et les liens qui unissent les nombres et notre perception de l’espace, il n’en finit pas de nous fasciner.

En malle d’aventure !

Son ex-filtration aurait été menée par un groupe de barbouzes se faisant passer pour des musiciens. La télévision japonaise a diffusé des images de l’avion décollant d’Osaka et révélé qu’il y avait à bord des bagages de «plus d’un mètre de haut», selon les responsables «sans nécessité de contrôle». Mais laissant supposer, faute de document (vidéo ou texte) prouvant le contraire, que ces malles mystérieuses n’en ont pas subi.

 

Merci Olivier, c’est super

La connerie à ce point là, je dis que ça devient gênant

La bioéthique, c’est quoi ?

Le terme bioéthique désigne l’étude des problèmes moraux que soulève la recherche scientifique, et particulièrement les progrès technologiques en médecine et en génétique. Ces évolutions, qui peuvent donner lieu à des dérives, posent la question de l’encadrement par le droit. Avant 1994, des recommandations étaient émises par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) mais n’étaient soumises à aucune législation. Aussi surprenant que cela puisse paraître, tout était donc autorisé sur les questions de bioéthique. C’est avec une loi de 1994 que le législateur a mis en place le premier cadre juridique, imposant un grand nombre d’interdits. Depuis, tous les cinq ans, ces lois de bioéthique sont révisées afin d’autoriser de nouvelles pratiques en France.

Une fois adopté, ce projet de loi ouvrira la procréation médicalement assistée (PMA, ou AMP) à l’ensemble des femmes en France. Les couples lesbiens et les femmes célibataires souhaitant devenir parents pourront donc accéder à ces techniques, jusqu’alors réservées aux couples hétérosexuels. Mais, de la levée de l’anonymat des dons à l’autoconservation des gamètes, le texte réforme en profondeur d’autres aspects clés de la bioéthique. Des changements qui concernent une large part de la population.

Une extension de la PMA

En ouvrant la PMA à toutes les femmes, le projet de loi met de facto fin aux critères d’infertilité, d’orientation sexuelle et de situation maritale pour l’accès à ces techniques. « Cet accès ne peut faire l’objet d’aucune différence de traitement, notamment au regard du statut matrimonial ou de l’orientation sexuelle des demandeurs », précise le projet de loi. Il promet en parallèle le remboursement de toutes les PMA par la Sécurité sociale. Une promesse d’égalité pour toutes les femmes françaises.

La levée partielle de l’anonymat des dons

Cet accès aux dons, déjà long, évolue lui aussi avec le projet de loi de bioéthique. La réforme, à travers son article 3, lève l’anonymat total des dons de gamètes en France. Une véritable révolution. Tout donneur potentiel en France devra consentir à deux nouveautés non négligeables. Il devra accepter que des données « non identifiantes » le concernant soient communiquées à l’enfant né de ce don, si ce dernier le souhaite une fois majeur. Il faudra aussi être d’accord pour que son identité soit révélée à cet enfant, dès sa majorité. Si le futur donneur refuse l’un ou l’autre critère, le don n’aura pas lieu.

A ses 18 ans, tout Français issu d’un don pourra ainsi demander des informations sur l’« âge », l’« état général », « les caractéristiques physiques » ou « la situation familiale et professionnelle » de son géniteur. Il pourra aussi demander son identité complète auprès d’une « commission d’accès aux données non identifiantes et à l’identité du tiers donneur », créée dans le cadre du projet de loi. Autre nouveauté, cette fois-ci pour les donneurs : toute personne le souhaitant pourra connaître le nombre d’enfants issus de son don, « ainsi que leur sexe et leur année de naissance ».

Cette levée partielle de l’anonymat bouleverse les conditions du don, ainsi que le stock actuel de gamètes en France – ce qui touchera les personnes ayant recours à une PMA. Il faudra en effet renouveler ce stock dans son intégralité, les dons ne pouvant plus être anonymes. Cela se fera par le biais d’une période de transition, une fois la loi promulguée.

Le stock de gamètes va continuer à être utilisé en attendant que nous constituions un autre stock de gamètes qui répondra aux nouvelles exigences. Il y aura par décret une date pivot à laquelle nous déciderons de changer de système.Agnès Buzyn, ministre de la Santéà France Inter